Transport aérien 2020 – La demande diminue d'année en année
L'Association du transport aérien international (IATA) a publié des données sur les marchés mondiaux du transport aérien montrant que la demande, mesurée en tonnes de fret (FTK), s'est contractée de 3,9% en août 2019, par rapport à la même Période 2018. Il s'agit du dixième mois consécutif de baisse en glissement annuel des volumes de fret, la plus longue période depuis la crise financière mondiale de 2008.
La capacité de fret, mesurée en kilomètres de tonnes de fret disponibles (AFTK), a augmenté de 2% d'une année sur l'autre en août 2019. La croissance de la capacité a dépassé la croissance de la demande pour le 16e mois consécutif.
Le fret aérien continue de faire face à des vents violents face à l'intensification de la guerre commerciale américano-chinoise, ainsi qu'à la faiblesse de certains des principaux indicateurs économiques et aux incertitudes politiques croissantes dans le monde. Le volume du commerce mondial est inférieur de 1% à celui d'il y a un an.
Le commerce dans les pays émergents a sous-performé celui des pays avancés pendant la majeure partie de 2019. Cela est dû à la sensibilité accrue des économies émergentes aux tensions commerciales, à l'instabilité politique croissante et à la forte dépréciation du monnaie dans certains des principaux marchés émergents. Les commandes d'exportation mondiales continuent de baisser. L'indice global des directeurs d'achat (PMI) reste en territoire contractuel.
"L'impact de la guerre commerciale américano-chinoise sur les volumes de fret aérien a été le plus net à ce jour en août. La demande d'une année sur l'autre a diminué de 3,9%. Depuis la crise financière mondiale de 2008, la demande n’a pas baissé pendant 10 mois consécutifs. »
C'est profondément troublant et il n'y a aucun signe de gonflement du commerce, nous pouvons nous attendre à ce que l'environnement commercial difficile pour le fret aérien se poursuive. Le commerce génère la prospérité. Les guerres commerciales ne le font pas. C'est quelque chose que les gouvernements ne doivent pas oublier », a déclaré Alexandre de Juniac, PDG et PDG de l'IATA.
